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    17/18 JUILLET 2010

     17 Juil 2010  - Libération / Le soutien affiché, quelque peu tardif, des scientifiques comme des associations, au principe de la mise en place effective de la généralisation du dépistage du VIH

     

    CES QUELQUES DOCUMENTS, NON EXHAUSTIFS, DU PLUS RÉCENT AU PLUS ANCIEN, SONT LES ÉLÉMENTS IMPORTANTS ET FONDAMENTAUX QUI ONT - NÉCESSAIREMENT - MOTIVÉS LA PERSISTANCE D'UN COMBAT DE PLUS DE . . . 18 ANS ( POUR L' INSTANT ! ) EN FAVEUR DE LA GÉNÉRALISATION DU DÉPISTAGE DU VIH EN FRANCE COMME DANS LE MONDE VOIR ÉGALEMENT : LE SOTTISIER DES DISCOURS SUR LE DEPISTAGE DU VIH / LES PRINCIPAUX SOUTIENS A L' ACTION DE FRANCK MESSEGUE POUR LA GENERALISATION DU DEPISTAGE DU VIH

     

     
     
       DÉPISTAGE DU VIH : UNE STRATÉGIE REVUE ET MODIFIÉE

    FOCUS - HAS Actualités & Pratiques - N° 18 - Avril 2010

     

    La Haute Autorité de Santé publie, au 1eravril, un « focus » sur la nouvelle stratégie de dépistage du VIH en France, par la voix du Dr Olivier Scemama, adjoint au chef du service évaluation économique et santé publique  de la HAS. Combler le retard français, parvenir à un dépistage plus précoce, ne pas ignorer les populations a priori à moindre risque ni les groupes les plus à risque, permettrait de réduire par plus de 10 le nombre de décès liés au sida.

     

    L’Institut de veille sanitaire (InVS) estime  l’incidence de l’infection par le VIH au sein de la population française, soit à 17 cas annuels pour 100.000 personnes, soit près de 7.000 nouveaux cas  par an, en France mais constate une baisse ces dernières années de l’incidence globale de l’infection. Néanmoins 120.000 personnes vivent aujourd’hui avec le VIH et selon le Conseil national du sida, 40 000 personnes infectées par le VIH en France ignorent leur séropositivité.

     

    L’enjeu, réduire le retard au dépistage en France : Si la France est au second rang des États d’Europe de l’Ouest pour le nombre de sérologies VIH, près du tiers des personnes dépistées le sont trop tardivement, alors qu’elles sont déjà au stade sida et/ou que leur niveau de lymphocytes CD4 est inférieur à 200/mm3. Un retard qui « affecte de façon plus particulière les groupes de population qui ne se considèrent pas comme « à risque » », précise le Dr. Scemama.

     

    Un risque de décès multiplié par 13 dans les six premiers mois, en cas de dépistage tardif : Les nouvelles recommandations sur le dépistage du VIH publiées par la HAS préconisent donc de proposer un test à l’ensemble de la population âgée de 15 à 70 ans, une stratégie qui repose en grande partie sur les médecins généralistes qui devront proposer systématiquement le test et sur la possibilité d’effectuer un test de dépistage directement dans les laboratoires d’analyses de biologie médicale, sans prescription.

     

    Les groupes de population à risque aussi : Un dépistage une fois par an aux hommes multipartenaires ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, aux usagers de drogues injectables ainsi qu’aux personnes originaires d’une zone de haute endémie, comme l’Afrique subsaharienne ou les Caraïbes doit être systématiquement proposé, rappelle la HAS.

    On se souvient  queLe rapport Euro HIV Index 2009, réalisé avec le parrainage de la présidence suédoise de l'UE 2009, ne place la France que 12ème dans un classement qui réunit 29 états, pour sa prise en charge des patients porteurs du VIH, en raison de l’insuffisance d’actions de prévention ciblées sur les groupes de population les plus à risque.

    Plus récemment, l’enquête Prévagay qui avait livré ses premiers résultats en novembre 2009, avait conclu début 2010  à une incidence -c’est-à-dire un taux de contamination- du VIH, 7 fois plus élevée au sein de la population homosexuelle masculine et fréquentant des établissements de convivialité gay parisiens que l’incidence du VIH pour l’ensemble de la population homosexuelle en France (1%).

     

     
     
     
     
     

    SYNTHESE ET RECOMMANDATIONS Octobre 2009

     
     
     
     
     
     
     Le dépistage du VIH doit être élargi

    5 juillet 2007 (Quotidien du Médecin)

    Voir en ligne : Le dépistage du VIH doit être élargi

    Pour diminuer le nombre de diagnostics tardifs, le dépistage du VIH doit être élargi

    Dans un article du « British Medical Journal », des chercheurs français recommandent que le dépistage du VIH soit étendu aux personnes qui, a priori, semblent peu exposées au risque de contamination et que le test soit proposé en routine dans le cadre de consultations médicales.

    APRÈS LE CONSEIL national du sida dans un avis de novembre 2006 et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans des recommandations, en mai dernier, c’est un groupe de chercheurs français qui se prononce en faveur d’un dépistage élargi du VIH. Cyrille Delpierre (unité Inserm 558 Epidémiologie et analyse en santé publique : risques, maladies chroniques et handicaps, Toulouse), Lise Cuzin (hôpital Purpan, Toulouse) et France Lert (unité Inserm 687 Santé publique et épidémiologie des événements professionnels et sociaux de la santé) publient, dans le « British Medical Journal », une analyse de la littérature à l’issue de laquelle ils recommandent que, en plus des orientations actuelles, la population hétérosexuelle soit désormais la cible du dépistage. « Le test de dépistage du VIH doit être proposé en routine par les médecins généralistes et les autres professionnels de santé comme n’importe quel examen de prévention, écrivent-ils. Pour sensibiliser les patients au test, les questions sur la sexualité doivent faire partie de l’examen médical. » De même, « avant de délivrer des préservatifs, les professionnels doivent encourager les patients pour qu’ils informent leurs partenaires sur leur statut sérologique. Ils doivent recommander le test à tous ceux qui ne se sont pas encore fait dépister et à tous ceux qui ont eu de nouveaux partenaires depuis leur précédent test. »

    Les graves conséquences des diagnostics tardifs. Les conclusions des chercheurs en faveur d’un dépistage élargi, proposé en routine dans le cadre de consultations médicales, s’appuient sur les données de surveillance de l’InVS (Institut de veille sanitaire), sur les résultats de l’enquête Kabp (Anrs, ORS) et de l’enquête Vespa (Anrs), ainsi que sur ceux de la cohorte Nadis (plus de 6 000 patients suivis dans six centres universitaires français).

    Il ont pu constater que « plus de la moitié de la population française s’est déjà fait dépister au moins une fois ». En dépit de ce fort taux de dépistage – c’est, après l’Autriche, le taux le plus élevé en Europe –, « 40% des patients diagnostiqués pour la première fois sont déjà au stade de sida ou présentent des taux de CD4 inférieurs à 200/mm3 ». Si l’on considère les 7 000 nouveaux diagnostics enregistrés en 2004, cela signifie que 3 000 patients ont été diagnostiqués à un stade avancé de la maladie. Les conséquences de ces diagnostics tardifs sont graves. Pour les patients eux-mêmes : en France, la mortalité six mois après le diagnostic est seize fois plus importante chez les patients diagnostiqués tardivement que chez ceux pour qui le diagnostic a été porté tôt. Un risque de mortalité élevé qui s’accompagne d’un risque accru de transmission du VIH dans la population générale : les patients qui se savent infectés utilisent plus souvent le préservatif que ceux qui ignorent leur statut sérologique ; une fois le diagnostic établi, les personnes séropositives peuvent avoir accès à un traitement, ce qui réduit le risque de transmission au sein de la population.

    Selon une étude américaine, un dépistage de toutes les personnes qui ignorent leur statut sérologique ferait chuter le nombre annuel de nouvelles infections de 31 %. Si on applique le taux à la France, ce sont 1 290 nouvelles infections qui pourraient être évitées chaque année.

    Améliorer le dispositif. Le dispositif mis en place dans les années 1980 dans notre pays repose sur l’accès volontaire au dépistage, le contrôle systématique des donneurs de sang et de tissus et sur une proposition systématique de test aux femmes enceintes, aux couples avant le mariage et aux prisonniers. Quant aux campagnes d’incitation au dépistage, elles ont jusqu’ici ciblé les groupes les plus exposés. Résultat, le diagnostic est aujourd’hui plus précoce chez les femmes, les homosexuels masculins, les jeunes et les personnes qui ont un nombre élevé de partenaires. En revanche, ceux qui sont les plus concernés par les dépistages tardifs ne sont pas ceux qui sont la cible privilégiée des campagnes d’incitation : les hommes plus âgés, hétérosexuels qui vivent en couple depuis plusieurs années et qui ont des enfants. « Il est urgent que le dispositif de dépistage s’améliore et inclut la population hétérosexuelle à faible risque d’infection mais à risque élevé de diagnostic tardif », concluent les auteurs.

    Dr LYDIA ARCHIMÈDE 

     

     
      http://www.cns.sante.fr/spip.php?article263

     

       
     
     

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    Rapport suivi de recommandations sur l’évolution du dispositif de dépistage de l’infection par le VIH en France


    Publié le 16 novembre 2006

     

     
     
     
     

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    M6 et le sida Par Christian SAOUT (*)

    du 31 Mai 2001


    La discrimination a toujours une racine ancrée profondément dans l'ignorance. Mais qui M6 voulait-elle exclure du Loft au travers du dépistage obligatoire du sida des candidats à cette aventure, et pour quelles raisons? Résolument, les décideurs de M6 n'ont rien compris de la signification d'un test du sida quel qu'en soit son résultat, ils n'ont visiblement pas intégré qu'à l'heure actuelle la seule prévention sexuelle du sida passe par l'utilisation de préservatifs. Peut-être ont-ils seulement retenu que la transmission hétérosexuelle du virus du sida est maintenant le premier mode de contamination par le VIH? En effet, le test n'est que le reflet fiable d'une contamination remontant à six semaines au moins avant le prélèvement sanguin. Le test ne reflète donc pas une contamination récente dont on sait, par ailleurs, qu'elle comporte une contagiosité maximale. On ne pouvait donc conclure d'un test négatif de nos heureux élus du Loft qu'ils n'avaient pas été exposés au virus dans un passé récent.

    

Si, comme on voudrait nous le faire croire, l'information recueillie et rendue publique sur un test négatif est un gage d'exclusion du virus du sida du Loft, c'est faux et illusoire. Il aurait été alors beaucoup plus responsable de mettre des préservatifs à disposition. Bien utilisés, ils auraient garanti, non pas tant l'absence du virus mais l'absence de transmission du virus dans le Loft, ce qui est l'essentiel. On se prendrait même à imaginer que cette émission aurait alors pu avoir une valeur pédagogique auprès des nombreux jeunes téléspectateurs qui la regardent, en promouvant la responsabilité à deux. L'occasion était trop belle ! La " petite chaîne qui monte " pensait-elle réellement que la présence de préservatifs dans le Loft nuirait à l'Audimat, ou bien cette omission n'est-elle que le reflet d'une légèreté irresponsable?

    

Cette illusion de protection par l'utilisation large du test du sida est un leurre bien tentant pour qui n'a pas compris sa signification. Elle porte en elle les germes du dépistage systématique dont les promoteurs sont incapables de dire à quelle fréquence le répéter. Un test n'a de valeur que s'il est un acte individuel volontaire, librement consenti. Il doit par ailleurs être réfléchi en fonction de la nature d'une prise de risque et impliqué avant tout une réflexion personnelle sur l'utilisation des moyens systématiques de prévention que sont les préservatifs masculins et féminins. Le dépistage du sida n'a aucune valeur collective en dehors du recensement épidémiologique anonyme. Il n'est pas un acte biologique magique de triage. Utilisé ainsi, il n'est porteur que d'informations à la fiabilité douteuse, et porteur, surtout, d'exclusion.



    La connaissance des modes de transmission du virus du sida ne devait pas amener à exclure des personnes séropositives, mais encore une fois à mettre à disposition des préservatifs pour éviter la transmission lors des chaudes nuits du Loft ; quant aux autres aspects de la vie quotidienne, ils ne comportaient aucun risque de transmission du virus pour cette charmante bande. Le Loft est, au fond, semblable au milieu du travail qui vit aussi dans la tentation fréquente et larvée d'exclusion des personnes séropositives. Alors que les nouvelles contaminations reprennent au rythme important de 5 000 par an, il est largement temps de réexpliquer les vrais modes de transmission, les vrais moyens de prévention, la place du test du sida et d'en finir avec l'ignorance et la bêtise qui ne sont, pour ce qui concerne les décideurs de M6, que des raccourcis simplistes et donc, dangereux.



    (*) Président d'AIDES.

     
     

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    Publié le 18 décembre 1991

     

     

     

     

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